En arrivant du village, lui-même non fortifié, on traversait, sur un pont-levis, un premier fossé et on pénétrait, par une porte fortifiée, flanquée de deux tours, dans la basse-cour, où se trouvaient les bâtiments agricoles et les logements de certains officiers. On franchissait, ensuite, sur un autre pont-levis, un nouveau fossé et on accédait à la cour, par une seconde porte fortifiée, dite porte du donjon, également flanquée de deux tours. Alors, on trouvait le château proprement dit. L'édifice était vaste, comportant des caves mi-enterrées, un rez-de-chaussée surélevé, un premier étage et un étage de galetas. Il s'agissait, en fait, d'une succession de pavillons de tailles diverses, imbriqués les uns dans les autres, avec des toits, souvent de tuiles plates multicolores, hérissés de cheminées, de clochetons, de flèches, lanterne, horloge monumentale, étendards. Tout cela était très coloré, dominait les toits du village et devait faire grand effet. Cette construction de prestige donc, était aussi une demeure familiale, aux très nombreuses pièces, très confortables pour l'époque avec ses nombreuses cheminées, ses coupe-vent, ses retraits et ses lieux d'aisance. Cet ensemble, cour et basse-cour couvrait plus d'un hectare et, surtout, était considérablement agrandi par une dizaine d'hectares de jardins, mi-potager mi-agrément, dont la famille ducale appréciait les fruits et légumes et où elle aimait se promener et s'ébattre. « Aujourd'hui il ne reste plus aucune trace de ce château ». Article de Georges FRIGNET tiré du livre « L’art à la cour de Bourgogne » édité par le musée des Beaux-Arts de Dijon en collaboration avec le « The Cleveland Museum for Art » de Cleveland et la réunion des Musées Nationaux. Copyright © 2006 Rouvres 1707–2007 Tous droits réservés.
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